Nous avons évalué sur base des informations à notre disposition que 35.000€ était le montant minimum nécessaire pour envisager une restauration et réussir à rendre au médiophone sa jouabilité, mais l'étendue des réparations dépendra sans doute également du montant que nous aurons récolté, car certaines réparations sont optionnelles. Le montant nécessaire à un restauration couvrant l'ensemble de ses options pourrait être plus élevé, jusqu’à 50.000€, ce qui est un maximum.
Le budget exact de la réparation et sa durée seront connues lors de l'appel d'offres et des discussions avec l'atelier qui prendra en charge la réparation.
Il faut probablement envisager une durée qui pourrait être de 1an1/2 à 3 ans avant de voir ce projet aboutir, si l'on considère le temps nécessaire pour mener à bien la récolte de fonds (y compris les subsides), l'appel d'offres et la restauration proprement dite.
Le 4 étapes du projet de restauration:
- La première est la récolte de fonds auprès de toutes les personnes désireuses de soutenir la restauration de cet instrument exceptionnel. Parallèlement, la commune d’Ittre qui est propriétaire du médiophone, déposera des demandes de subsides, notamment auprès de la Région Wallonne, pour restaurer cet instrument du petit patrimoine populaire wallon.
- La seconde étape sera, sur base du cahier des charges (voir ci-après les travaux nécessaires, en résumé), l’appel d’offres auprès de trois facteurs d’orgues, et la sélection de celui qui réalisera les travaux.
- Ensuite, aura lieu la restauration elle-même. Les travaux de restauration ne sont pas possibles sur place. Ils se feront en atelier. On devra démonter en partie l’orgue et le descendre de la tribune.
- Et enfin, le médiophone reviendra à l’église, dans un emplacement encore à déterminer, pour un concert inaugural et pour être joué lors de futurs concerts dans différentes combinaisons musicales. La position actuelle ne fait pas ressortir bien les qualités de la sonorité de cet instrument, comme le son est plus dirigé vers le mur opposé de la tribune que vers la nef. Esthétiquement, on ne voit qu’à peine la façade et l’allure néogothique extraordinaire. Un emplacement dans l’église même n’aura que des avantages acoustiques, esthétiques et pratiques.
Les travaux nécessaires en résumé, par Joris Verdin
- démontage complet de l’instrument
- nettoyage du meuble et de la façade, probablement repeindre les tuyaux factices
- nettoyage général du sommier, compris la table des soupapes
- nettoyage des touches, ivoire, ébène et bois
- rénovation des deux soufflets (« les pompes »), puis à vérifier après démontage si le réservoir peut rester
- remettre en fonction la soupape d’expression
- reconstructions
- la mécanique de soufflerie à main
- le système de la boîte expressive
- les porcelaines des pastilles de registre
- les genouillères
- une cloison de registre
- les éléments manquants de la mécanique des registres, selon le modèle des pièces existantes
- rénovations
- les feutres rouges sur les touches
- le système des tiges en bois bruyants
- réparations
- les touches abîmées
- les bourrages du sommier pédalier
- révision de l’accord général. Ceci est difficile à juger d’avance. À cette occasion, Il faudra discuter de l’emplacement après restauration. on doit vérifier si les jeux sont au même diapason ou à un diapason légèrement différent d’origine. Ceci ne sera possible que dans un stade avancé de la restauration.
- réglage de la mécanique entière après les travaux.
- la condition de la partie inférieure qui contient la soufflerie et les soupapes des registres est inconnue. Mais on a l’impression que cela est généralement en bon état.
Options :
- reconstruire le socle en bois, ce qui donne un grand effet visuellement, mais qui sert de protection contre les changements d’humidité du sol. Voir Modèle V spécial du catalogue 1912.
- rajouter un ventilateur ou système de moteur électrique pour le jeu avec pédales. Il va sans dire que ceci doit être réalisé de façon réversible et sans aucun changement des parties originales.
- nettoyage des soupapes
